Keith Frankel. Granada's Greatest Detective: A Guide to the Classic Sherlock Holmes Television Series. Fantom Films Limited, 2016. ISBN: 978-1781962671
Je viens de terminer la lecture de « Granada's Greatest Detective » par Keith Frankel consacré à la série télévisée Sherlock Holmes produite par Granada, avec Jeremy Brett dans le rôle de Sherlock Holmes. Voici mon avis.
J’ai particulièrement apprécié la façon dont est structuré le livre. L’auteur détaille chaque épisode individuellement, en donnant d’abord le nom du scénariste et du réalisateur ainsi que la date de première diffusion. Ensuite, il aborde l’épisode selon un schéma en six étapes : THE GAME IS AFOOT (résumé succinct de l’épisode), THE IRREGULARS (liste des acteurs invités), AN OLD MAXIM OF MINE (une phrase marquante prononcée par Holmes), DATA! DATA! DATA! (choix des acteurs, anecdotes et informations concernant la production de l’épisode, en particulier la façon dont le texte d’origine a été modifié pour l’épisode), CONDUCTORS OF LIGHT (souvenirs et opinions des acteurs principaux et des réalisateurs) et enfin A WELL-STAGED PERFORMANCE? (l’auteur donne son analyse personnelle et détaillée de l’épisode).
Je sors de ma lecture très satisfait, avec l’impression d’en savoir plus sur l'histoire de la production de la série et les conflits opposant les scénaristes/réalisateurs/producteurs et les acteurs (Brett & David Burke). Les acteurs défendaient une adaptation la plus fidèle possible au texte d’Arthur Conan Doyle, les producteurs avaient une vision plus libre et commerciale. L’analyse des épisodes est très pointue et pertinente, même si le texte est parfois un peu lourd. Pour ceux qui ont connu l’âge d’or de l’IDN, les analyses de Keith Frankel rappellent les magnifiques articles de SoBrettish (« La série Granada à la loupe ») consacrés à la série.
Quelques points négatifs cependant. Le vocabulaire anglais est souvent complexe, de niveau académique "plus", et les phrase parfois mal structurées et tortueuses en raison d’une ponctuation boiteuse ou déficiente.
Autre regret, la mise en page laisse à désirer. Il aurait été préférable de commencer chaque épisode sur une nouvelle page, plutôt que d’enchaîner les épisodes avec juste quelques lignes de séparation. On aurait ainsi évité d’avoir, pour certains épisodes, juste le titre et la date de diffusion en fin de page. Ajoutons que le livre ne contient aucune image (faute d’avoir obtenu les droits ?), un peu tristounet pour ce livre consacré à une série télévisée.
Un aperçu de la préface et de l’intégralité des trois premiers chapitres est disponible sur amazon.fr, histoire de se faire une idée du contenu de l’ouvrage.
Les fans absolus de la série préfèreront sans doute « A Study in Celluloid » de Michael Cox, producteur de la série, hélas introuvable à un prix abordable. Pour ma part j’ai apprécié ma lecture, et le prix est raisonnable.
l'individualisme de sherlock ;)